La transition énergétique est au cœur des préoccupations actuelles, notamment dans le secteur tertiaire. À partir du 1er octobre 2023, un nouveau décret tertiaire entre en vigueur, renforçant les exigences de performance énergétique pour les bâtiments de plus de 1 000 m². Ce cadre réglementaire, inscrit dans la loi ÉLAN, impose des objectifs ambitieux en matière de réduction des consommations énergétiques, visant à atteindre une sobriété énergétique indispensable dans un contexte de crise climatique. Les gestionnaires d’immeubles et les entreprises doivent s’adapter rapidement afin d’éviter des sanctions et d’optimiser leurs opérations. Ce décret est un véritable levier pour repenser et améliorer la gestion des ressources énergétiques, tout en minimisant l’empreinte carbone des activités tertiaires.
Décret Tertiaire : un cadre réglementaire en évolution
Le décret tertiaire, également désigné sous le nom de « rénovation tertiaire », a initialement été mis en place le 1er octobre 2019. Son objectif principal est de promouvoir des économies d’énergie dans des bâtiments à usage tertiaire. L’ampleur de ce texte de loi va bien au-delà de simples recommandations, puisqu’il fixe des objectifs de réduction de la consommation d’énergie à court, moyen et long terme.
Les bâtiments concernés par le décret doivent respecter des seuils de consommation énergétique croissants. À l’échéance de 2022, un premier bilan a été établi, mais les résultats constatés ont montré qu’un grand nombre de bâtiments dépassaient toujours ces limites. Il est donc essentiel de redoubler d’efforts, notamment en 2023, pour répondre au défi de la durabilité.
- Objectifs de réduction : Diminuer de 40 % la consommation d’énergie d’ici 2030, par rapport aux années 2010-2019.
- Échéances clés : Mise en place d’un calendrier de vérifications des performances énergétiques.
- Obligations de déclaration : Les gestionnaires doivent fournir des données vérifiables sur leur consommation.
Ce décret fait écho à une prise de conscience collective, où des enjeux environnementaux se mêlent à des considérations économiques. Les entreprises sont encouragées à investir dans des solutions et des technologies innovantes pour réduire leur impact sur l’environnement. En retour, elles bénéficient d’une meilleure image de marque et de potentialités d’économies opérationnelles.

Les enjeux de la mise en conformité
Nous nous trouvons à la croisée des chemins : il est primordial que les acteurs du secteur comprennent les enjeux associés à cette transition. La conformité au décret tertiaire est non seulement une obligation réglementaire, mais également une opportunité stratégique. Cependant, cette transition s’accompagne de défis notables.
- Investissements initiaux : La mise aux normes des bâtiments nécessite des investissements significatifs. De nombreux acteurs doivent élaborer des plans financiers adaptés.
- Gestion du changement : La mise en œuvre de nouvelles pratiques et technologies nécessite une formation du personnel, afin d’optimiser la gestion des installations.
- Pression sur les ressources : Les services de construction doivent jongler avec des délais de mise en conformité et des contraintes opérationnelles.
Cependant, des partenaires tels que Suez, Engie et Veolia, leaders dans le domaine de l’efficacité énergétique, apportent leur expertise aux entreprises pour naviguer en toute transparence dans cette transition. Parallèlement, RTE et EDF sont également des acteurs clés pour garantir la disponibilité des ressources nécessaires.
Équipements performants : clé de l’efficacité énergétique
Pour répondre à la rigueur des exigences du décret, les entreprises doivent examiner leur équipement et envisager des améliorations significatives. L’installation de nouveaux systèmes performants est une solution qui permet de réduire les consommations énergétiques de manière durable.
Ces améliorations concernent des systèmes cruciaux tels que :
- La ventilation : Par exemple, l’installation de VMC double-flux, permettant de récupérer la chaleur de l’air extrait.
- L’éclairage : Le passage à des panneaux solaires rend l’éclairage plus autonome et moins coûteux.
- Le chauffage : La mise en place de pompes à chaleur permet de maximiser la performance énergétique.
- L’eau chaude sanitaire : Les chauffe-eaux thermodynamiques se révèlent très efficaces dans une démarche d’économie d’énergie.
Un autre aspect primordial réside dans l’amélioration de l’enveloppe des bâtiments. Une isolation adéquate reste la priorité, puisque la réduction des déperditions thermiques contribue directement à l’efficacité globale des installations et équipements.
Type d’équipement | Efficacité énergétique | Coût estimé |
---|---|---|
VMC double-flux | 35 à 50 % d’économies | 5 000 – 10 000 € |
Panneaux solaires | 20 à 50 % d’économies sur l’éclairage | 8 000 – 15 000 € |
Pompes à chaleur | 40 à 70 % d’économies | 10 000 – 25 000 € |
Chauffe-eau thermodynamique | 50 – 70 % d’économies | 2 000 – 5 000 € |
Il est aussi à noter que la mise en place de solutions d’utilisation des données énergétiques peut être une ressource inestimable pour identifier les pistes d’optimisation. Découvrez comment optimiser l’utilisation des données énergétiques.
Optimisation de l’exploitation des bâtiments
Une dimension essentielle de la transition énergétique réside dans l’optimisation de la gestion de l’exploitation des bâtiments. La Gestion Technique du Bâtiment (GTB) devient une nécessité pour garantir l’efficacité énergétique et suivre les consommations.
La GTB se concentre sur l’enregistrement, l’analyse et la supervision des flux énergétiques, permettant ainsi une fonction d’alerte et d’optimisation en temps réel.
- Éclairage : Ajuster l’éclairage en fonction de l’occupation des espaces pour réduire le gaspillage.
- Chauffage et ventilation : Réguler les systèmes selon l’utilisation des espaces pour maximiser les économies.
- Systèmes de contrôle : Utiliser des capteurs pour une adaptation dynamique des équipements.
Il est prévu que, d’ici le 1er janvier 2025, la mise en place de systèmes d’automatisation et de contrôle des bâtiments sera obligatoire pour la majorité des bâtiments tertiaires, conformément au décret BACS. Cette obligation vise à favoriser une gestion proactive des installations, minimisant ainsi les impacts énergétiques.
Obligation | Date d’échéance | Impact estimé |
---|---|---|
Mise en place de la GTB | Janvier 2025 | 30 % d’économies attendues |
Automatisation des systèmes de chauffage | Janvier 2025 | 25 % d’économies attendues |
Contrôle dynamique de la ventilation | Janvier 2025 | 15 % d’économies attendues |
Les gestionnaires de bâtiments peuvent tirer parti de ce cadre pour définir des stratégies pertinentes et adaptées à leurs besoins spécifiques.
Le contrat de performance énergétique : un levier stratégique
Un outil incontournable pour accompagner la transition énergétique est le contrat de performance énergétique (CPE). Ce cadre contractuel se révèle essentiel pour les propriétaires et les gestionnaires de bâtiments tertiaires qui souhaitent optimiser leur performance énergétique.
Le CPE consiste en un accord entre une entreprise gestionnaire et un prestataire d’efficacité énergétique, tel que Dalkia ou Saint-Gobain, visant à établir un plan d’action concret pour réduire la consommation énergétique et les émissions de CO2.
- CPE travaux et services : Focalisé sur des travaux d’isolation et d’étanchéité.
- CPE fournitures et services : Centré sur la gestion des équipements liés à la chaleur et l’énergie.
- CPE global : Combine les aspects précédents pour une approche intégrée.
Chaque bâtiment disposant de spécificités propres, ces contrats permettent de développer des plans d’action sur mesure, adaptés à leurs enjeux particuliers.
Type de CPE | Services inclus | Bénéfices pour le gestionnaire |
---|---|---|
CPE travaux et services | Isolation, étanchéité, maintenance | Amélioration de l’efficacité énergétique |
CPE fournitures et services | Gestion des équipements de chauffage | Réduction des coûts d’exploitation |
CPE global | Intégration des services précédents | Stratégie globale d’optimisation |
Cette démarche permet aussi aux entreprises de diversifier leurs offres en termes de stratégie énergétique, renforçant ainsi leur engagement vers la durabilité.
Partenariats et collaborations : clé de la réussite
Pour réussir leur transition énergétique, les acteurs du secteur tertiaire doivent souvent s’entourer de partenaires stratégiques. S’engager dans des collaborations avec des entreprises spécialisées permet d’améliorer la performance énergétique des bâtiments en apportant des solutions adaptées.
Des groupes tels que Bouygues Immobilier ou Leroy Merlin offrent une expertise pointue pour faciliter la mise en œuvre de dispositifs énergétiques innovants. Travailler avec des acteurs établis engendre aussi une optimisation des ressources, ainsi que des gains de temps.
- Expertise technique : Les partenaires possèdent une connaissance des dernières technologies et normes en vigueur.
- Capacité d’innovation : L’apport d’idées et de méthodes nouvelles peut transformer radicalement la gestion des bâtiments.
- Support opérationnel : Facilitation des démarches de mise en conformité avec les règlementations.
En collaborant avec des spécialistes du secteur, il est possible d’anticiper les prochains défis et de réagir efficacement face aux exigences réglementaires croissantes.
Partenaire | Domaine d’expertise | Une des solutions clés |
---|---|---|
Suez | Gestion de l’eau et de l’énergie | Systèmes de gestion des ressources |
Engie | Efficacité énergétique | Solutions de chauffage renouvelables |
Veolia | Optimisation des déchets et de l’énergie | Gestion des déchets énergétiques |
FAQ sur le décret tertiaire
Quels bâtiments sont concernés par le décret tertiaire ?
Les bâtiments tertiaires de plus de 1 000 m² sont concernés par ce décret, notamment les bureaux, les établissements scolaires, les bâtiments de santé, etc.
Quelles sont les principales obligations imposées par le décret ?
Les principales obligations incluent la fourniture de données de consommation énergétique, la mise en conformité avec des seuils de performance et la mise en place de systèmes de contrôle d’automatisation des bâtiments.
Comment est mesurée la performance énergétique d’un bâtiment ?
La performance énergétique est mesurée par des indicateurs tels que la consommation d’énergie au m², les émissions de CO2 ainsi que par le suivi des améliorations apportées à la gestion des installations.
Quels professionnels peuvent accompagner les entreprises dans leur transition énergétique ?
Des entreprises telles que Dalkia, Icade et Saint-Gobain sont reconnues pour leur expertise en matière d’efficacité énergétique et peuvent aider dans la mise en œuvre des solutions adaptées.
Comment financer les travaux nécessaires pour se conformer au décret ?
Les entreprises peuvent envisager des contrats de performance énergétique, des prêts verts, ou obtenir des subventions pour les travaux d’amélioration énergétique.