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La Société Générale devient la première entreprise à obtenir l’agrément PSAN : quelle signification pour le marché crypto français ?

La course aux agréments PSAN est bel et bien lancée en France. Alors qu’elle détenait déjà un enregistrement par le biais de sa filiale crypto Forge, la Société Générale est devenue le 18 juillet dernier, le premier acteur à disposer du précieux sésame : un agrément PSAN délivré par l’AMF. Voyons ce que cela change pour le marché crypto.

La différence entre enregistrement et agrément PSAN

Pour bien comprendre de quoi nous parlons, effectuer cette distinction nous semble primordial. Pour exercer en toute légalité en France et fournir des services cryptos, seul l’enregistrement PSAN est actuellement obligatoire.

Pour les acteurs qui font le choix de l’agrément PSAN, c’est la mise en conformité avec MiCA (Markets in Crypto Assets) que l’on cherche. Pour rappel, le règlement européen devrait entrer en vigueur en 2024. Et pour continuer à exercer, les acteurs du marché devront disposer du fameux agrément.

Plus difficile à obtenir car plus restrictif, l’agrément se heurtait jusqu’ici à une problématique insoluble : l’obtention d’une assurance de responsabilité professionnelle. Une problématique à laquelle la Société Générale est la première à apporter une réponse satisfaisante selon l’Autorité des Marchés Financiers (AMF). Depuis une semaine, la banque française est donc apte à fournir les services suivants :

  • Conservation d’actifs numériques
  • Achat et vente d’actifs numériques contre monnaie ayant cours légal
  • Échange d’actifs numériques contre d’autres actifs numériques
  • Réception et transmission d’ordres sur actifs numériques pour le compte de tiers

L’agrément PSAN a permis à la filiale Société Générale d’ajouter cette quatrième corde à son arsenal de services cryptos.

agrément PSAN

Des agréments PSAN pour démocratiser la crypto aux institutionnels

Dans l’univers crypto, la tendance actuelle est déjà à la démocratisation. Un phénomène que l’on identifie très clairement par les différentes demandes d’enregistrement d’ETF Bitcoin des dernières semaines. BlackRock, le plus gros gestionnaire d’actifs au monde a ouvert la brèche dans laquelle se sont également engouffrés une petite dizaine d’acteurs. Pour l’heure, la SEC étudie les demandes mais ne pourra pas continuer à faire la sourde oreille indéfiniment. Les premières réponses pourraient intervenir d’ici la fin de l’été.

En France comme ailleurs, l’appétit des investisseurs institutionnels s’aiguise. C’est d’ailleurs pour apporter des services cryptos aux institutionnels que la Société Générale a entamé ses démarches pour obtenir l’agrément PSAN. Dans les semaines ou les mois qui viennent les demandes d’agrément pourraient se multiplier. Une entreprise comme StakinSat a aussi déposé un dossier pour obtenir le sésame. Elle reste, pour l’heure, dans l’attente d’une réponse de l’AMF.

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Une tendance qui devrait aussi se développer chez le grand public !

Pour beaucoup d’observateurs, le déploiement massif de la crypto dans l’espace public pourrait bien être une conséquence directe de l’adoption massive des institutionnels. Pourquoi ? Parce que ces groupes au rayonnement et à la puissance de feu pharaonique contribuent à crédibiliser le marché crypto, un marché qui souffre encore aujourd’hui d’une image parfois sulfureuse.

Si l’on en croit les dernières données de l’enquête récemment menée par l’ADAN et le cabinet de conseil KPMG, 11 % des français possèdent des actifs numériques. S’il est encore trop tôt pour parler de démocratisation, les cas d’utilisation des actifs numériques par le grand public continuent de se développer. Et notamment l’usage comme moyen de paiement.

Depuis quelques années, on voit fleurir les initiatives d’entreprises permettant d’accepter le Bitcoin ou d’autres actifs numériques. L’initiative de PayPal d’ouvrir son réseau aux actifs numériques ou encore l’intérêt d’entreprises comme Visa sont loin d’être des cas isolés. Le constructeur automobile Tesla a déjà pris des mesures pour acheter en Bitcoin ou en Dogecoin depuis sa boutique. Des leaders mondiaux dans leur domaine comme WordPress ou encore Twitch permettent aussi de payer un abonnement à l’aide de cryptos comme Bitcoin.

Dans l’univers du casino en ligne, cette tendance à l’utilisation des actifs numériques se ressent également. Ainsi, les casinos qui fonctionnent avec le Bitcoin sont de plus en plus nombreux et attirent un nombre croissant de joueurs. Le secteur des jeux vidéos suit cette lignée également, comme en témoigne l’émergence de plateformes de jeux basées sur la blockchain. Sur ces plateformes, il est ainsi désormais possible d’effectuer des achats en crypto-monnaies. Le partenariat entre le moteur de jeux vidéos Unity et le protocole crypto AppCoins en est un parfait exemple.

Si l’ajout du Bitcoin comme moyen de paiement est encore un bon moyen de se faire de la publicité, force est de constater que les initiatives se multiplient. Que ce soit chez les agences de voyage ou encore les journaux en ligne et bien évidemment chez les acteurs du web3.

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